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| « la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve » — sakura | |
| Auteur | Message |
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Wang Orphée
AVATAR : Kim Hyun Joong
DOUBLE COMPTE : Nope
ANNEE : 4ème
SITUATION : Célibataire
NOTES : Très bonnes
(鋭気) eiki
Nous portons tous un masque, c'est bien connu; et vient un moment où nous ne pouvons l'enlever sans nous arracher la peau.
| Sujet: « la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve » — sakura Lun 25 Juin - 8:00 | |
| ❝ la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve ❞Un pas, deux pas, trois pas. Orphée laissait le décompte se faire dans son esprit au fur et à mesure que ses pieds le guidaient là où son cerveau lui avait ordonné d'aller. Et tandis qu'il énumèrait le nombre de pas, il comptait aussi le nombre de personnes qu'il croisait, analysait leurs expressions faciales, la moue que formaient leurs bouches, la rapidité de leur pas et de leur réaction. Il enregistrait l'angle qu'il y avait entre lui et ces deux personnes qui s'avançaient face à lui et les évita d'un mouvement leste des épaules, passant ainsi entre leurs deux corps. Un semi sourire léger étira ses lèvres charnues lorsqu'une jeune fille lui adressa un petit signe de la main. Il ne s'arrêta cependant pas pour discuter; il avait mieux à faire. Dans son esprit se déroulaient les vers qu'il venait de lire, durant sa première heure de pause. Une deuxième succédait, puis il devait reprendre les cours. Il savait que ces deux heures de pause, il les avait en commun avec Sakura, et il n'avait qu'une envie: partir la rejoindre et l'emmener faire un tour. Souvent, l'angoisse de ne pas la voir le prenait et il se demandait si elle allait bien. Une année les séparait et ils n'étaient pas dans la même tour. Ainsi, ils ne pouvaient pas se voir aussi souvent que lui le souhaitait. Il savait qu'elle devait être soulagée de cette distance qui s'était instaurée entre eux - il était collant et insupportable, en sa compagnie, et elle se plaisait à le faire passer pour un gamin pot de colle, alors que d'eux deux, c'était elle la plus enfantine. Il savait déjà qu'elle allait lever les yeux au ciel et rouspéter lorsqu'elle le verrait arriver. Mais cela se saurait s'il se décourageait à la simple vue de la moue défaite qu'arborait la jeune femme. Tu verras, petite enfant capricieuse, tu finiras dans mes bras, un jour ou l'autre. Et tu t'afficheras fièrement près de moi; et je m'afficherai fièrement près de toi. Je t'envelopperai d'amour, j'embrasserai tes lèvres à satiété, je caresserai l'ivoire de tes joues, je regarderai avec ivresse le lent mouvement de tes yeux, lorsque tu es concentrée sur tes cours, je regarderai le soulevement de ta poitrine lorsque ta respiration se ralentit, alors que le sommeil tombe sur toi. Je serais l'homme de ta vie. Tu sais que je suis déjà tout cela. J'ai déjà embrassé tes lèvres - je sais tout de leur texture, de leur forme, de leur couleur, car à force d'en rêver, à force de les observer à la dérobé, j'ai tout appris de toi - j'ai déjà caressé l'ivoire de tes joues du bout du nez, je suis déjà resté, silencieux et rêveur, à t'observer tandis que tu travaillais, j'ai déjà contemplé le mouvement de ta poitrine durant ton sommeil, pendant une nuit d'orage ou tu étais venue te réfugier près de moi. Je suis ton âme soeur, et tu le sais aussi bien que moi. Il pouffa à cette idée, recevant des regards suspicieux des tours voisines, alors que les toji se contentèrent de lui jeter des regards amusés. Habitant dans la même tour que lui, ils avaient appris à s'accoutumer aux rires sans origine du jeune homme. Il passa une main dans ses cheveux ébourriffé, qui retombèrent mollement contre son front. Sakura, me voici.Il arriva là où il savait qu'elle était, toujours, à cette heure ci. Assise par terre, un livre à la main. Hope devait surement dormir, il était encore tôt. Et c'était tant mieux. Si Orphée se plaisait à observer la ligne de la colonne vertébrale du superbe animal, Hope, elle, ne l'appréciait que peu et son comportement s'en ressentait fortement. Cela le faisait quelque peu rire, mais il n'appréciait guère lorsque la dragonne venait se mettre entre Sakura et lui. Eiki était lui aussi encore à la sieste - Orphée irait le voir plus tard. Le dragon lui manquait déjà. Il s'assit à côté de la jeune femme et passa des lèvres aériennes sur la courbe de sa joue blanche, un petit sourire au coin de la bouche. C'était sa manière à lui de lui dire bonjour. Il attendit patiemment la classique remarque sur ses cheveux longs - Saku n'aimait pas ses cheveux à cette longueur, elle avait toujours rêvé de les couper, mais il s'y opposait violemment: qu'est-ce que l'apparence, sinon une coquille inutile ? Ses cheveux pousseraient tant qu'ils le souhaitaient, et tant qu'il n'en aurait pas envie, ils seraient libres. Un jour, peut-être, si elle était gentille avec lui ... Oui, peut-être qu'un jour il consentirait à couper ce qu'elle appelait "une masse lourde et indomptable" avec un petit rictus de mépris. Il eut un petit rire et lâcha, distraitement: - « Quand chez les débauchés l’aube blanche et vermeille Entre en société de l’Idéal rongeur, Par l’opération d’un mystère vengeur Dans la brute assoupie un ange se réveille... » Il lâcha un petit soupir puis baissa les yeux vers la jeune femme. « Aube Spirituelle, de Baudelaire. Bon, ça suffit. Range moi ces livres, je t'amène dehors, tu en as bien besoin. Regarde ce teint d'ectoplasme. On dirait que tu es passée à la machine. » Il rit, fier de son trait d'esprit, puis pris sa main, empoigna le livre qu'elle tenait ouvert, et l'entraîna avec lui sans plus de cérémonie, caressant avec affection la paume de sa main du bout de son pouce. Il avait toujours fait ça, depuis leur plus tendre enfance. C'était devenu un rituel pour eux, même si elle refusait souvent ce contact. Lui, ce petit mouvement circulaire du pouce le réconfortait et le rassurait. Ils finirent par arriver au dehors, sous un soleil chatoyant et une brise fraîche.
Dernière édition par Wang Orphée le Sam 30 Juin - 18:27, édité 1 fois |
| | | Ahn Sakura
AVATAR : Jo Bo Ah
ANNEE : 3ème
NOTES : Bonnes
Hope
| Sujet: Re: « la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve » — sakura Jeu 28 Juin - 11:38 | |
| Hope était exaspérante depuis trois jours. Hope l’énervait depuis dix jours. Hope la rendait folle depuis exactement quatre cent quatre-vingt-dix-huit jours et deux heures. Si Sakura avait pu choisir son dragon, jamais elle n’aurait pris la peine de la regarder elle. Cette dragon était aussi teigneuse qu’elle, aussi entêtée et impossible à vivre qu’elle. Sakura n’en avait pas conscience, évidemment. Elle était bien trop centrée sur la méchanceté et la mesquinerie dont usait sa dragonne envers elle. Ce qu’elle savait en revanche, c’est qu’il était possible d’être écouté avec elle – pas comme quand elle voulait adresser quelques mots à sa tendre mère ou à son cher père pour demander quelque chose d’important et que finalement, ils s’en fichaient complètement et retournaient librement à leurs occupations comme si mademoiselle Ahn Sakua était un fantôme dans la villa familiale. Même son frère qui était parti il y a déjà cinq ans dans un autre pays, était davantage présent à ses côtés que ses propres parents. Sakura soupirait. Sakura soufflait. Elle semblait toujours être exaspérer, mais ce n’était pas le cas. C’était juste sa nature, sa façon d’être. Ce matin-là, elle s’était levée du pied gauche, sans aucun doute. Elle fronçait les sourcils. Son visage était crispé. Son regard était froid et distant. Chaque parcelle de son corps semblait s’électriser quand quelqu’un lui adressait la parole. Pourtant, elle n’était pas moins « cordiale », « gentille », « mignonne ». C’était comme ça que les garçons de sa tour la désignaient. Mignonne, cordiale et gentille, c’était les dernières choses qu’elle était, mais c’était si amusant pour elle, qu’elle se réjouissait à l’idée de les faire tourner en bourrique de la sorte. Elle était descendue dans l’immense salle où tous les élèves déjeunaient, riant, souriant, heureux. Elle n’en serait pas moins heureuse, elle aussi, si elle avait pu croiser le regard de Orphée, ou simplement aperçu sa silhouette. Seulement, il était absent ce matin-là, et elle se renfrognait davantage dans son coin, sans vraiment adresser la parole à qui que ce soit d’autre qu’une petite fille de première année qui souriait et lui demandait des tonnes d’informations sur Orphée et elle. Il n’y avait rien entre eux, juste une alchimie, juste une amitié. Elle en était certaine et elle le criait sur tous les toits pour que cela rentre dans leur caboche d’imbécile fini. Elle avait congédié la gamine et s’était enfoncé dans les couloirs pour se rendre en cours. Les cours la saoulaient. Les cours l’exaspéraient. Elle voulait réfléchir en dehors de ceux-ci et des remparts qui l’empêchaient de respirer l’air frais. Elle s’était rendue, après le déjeuner, vers une heure et demie, dans le parc de l’école. Immense parc. Immenses et vastes terrains de verdure. Elle trouvait ça splendide à voir. Il était rare que Sakura apprécie quelque chose ou quelqu’un. Les seules personnes qu’elle aimait dans sa vie, étaient Orphée, son père et son frère. Jamais sa mère n’avait réellement été dans son cœur. Elle lui avait toujours fait la misère. Elle lui avait toujours demandé de faire choses sur d’autres. Demander était même un verbe très peu approprié - il s’agissait carrément d’ordres, d’obligations. Sakura n’avait ainsi pas le choix de faire du piano, pas le choix d’apprendre à chanter correctement, pas le choix d’aller à l’école et de ne jamais sécher, pas le choix de ne parler qu’à des êtres dignes d’elle, pas le choix de tellement de choses qu’elle étouffait à présent. Son existence se révélait être une simple vie ordonné par sa mère et cela, elle ne pouvait décemment plus le supporter. Orphée était là. Orphée était toujours là. Mais le savoir dans une autre tour, dans un autre endroit qu’elle, c’était blessant, frustrant. Elle se sentait délaissée. Elle sentait aussi qu’elle était légèrement dépendante du garçon, mais qu’y pouvait-elle, il était son meilleur ami après tout, le seul garçon qui l’accepte comme elle est.
« Aish… »
Elle se laissait retomber sur l’herbe fraiche et verdoyante du parc, au milieu d’un parterre immense. Elle inspirait profondément les bouffées d’air des coups de vents qui déplaçait ses cheveux. A côté d’elle gisait son sac de cours dans lequel ses livres gisaient, abandonnés. Elle ne détestait pas les cours. Ils étaient juste trop longs, et peu intéressants. Les professeurs devraient être davantage préparé à l’ennui d’un élève d’ailleurs, car, Sakura aurait presque tendance à s’endormir sur sa table. Elle fermait les yeux, inspirait de profondes bouffées d’air. Elle se saisissait d’un livre que son grand frère avait l’habitude de lire et un sourire se dessinait sur ses lèvres. Avant même qu’elle s’en aperçoive, une silhouette apparaissait sur l’herbe ensoleillée. Elle devait être là, allongée, depuis un certain temps, mais elle ne s’en souciait guère.
« Bon, ça suffit. Range moi ces livres, je t'amène dehors, tu en as bien besoin. Regarde ce teint d'ectoplasme. On dirait que tu es passée à la machine. »
Elle échappait un soupir. Orphée. Toujours là quand il fallait. Un rire s’échappait de ses lèvres tandis qu’il la tirait déjà pour se lever et empruntait son livre d’entre ses mains. Grognon, elle échappait un souffle fort pour lui indiquer à quel point il pouvait être un tant soit peu exaspérant. Puis, elle rayonnait. Sakura changeait souvent d’état d’esprit, d’humeur selon ce qu’il faisait, selon ce qu’elle faisait, selon le temps qu’il faisait. C’était ainsi depuis des années et les gens devaient juste s’y habituer. Un sourire sur ses lèvres, elle attrapait à nouveau la jointure de son livre d’entre ses mains, se décalait de son étreinte et reculait doucement.
« Pour une fois que je m’instruisais. Tché. T’étais où ce matin ? On te cherchait. Fin. J-Je… Je te cherchais. »
(je crois que z'ai fais une bourde pour le lieu et blah blah, mais tant pis, c'fun mon post *o*) |
| | | Wang Orphée
AVATAR : Kim Hyun Joong
DOUBLE COMPTE : Nope
ANNEE : 4ème
SITUATION : Célibataire
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(鋭気) eiki
Nous portons tous un masque, c'est bien connu; et vient un moment où nous ne pouvons l'enlever sans nous arracher la peau.
| Sujet: Re: « la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve » — sakura Sam 30 Juin - 10:59 | |
| Aucune surprise à entendre le son du soupir qui s'échappa de ses lèvres; il attendait ce petit souffle d'exaspération depuis le début, et ne pas l'entendre aurait été très mauvais signe. C'était en quelque sorte le coup d'envoi de chacune de leur rencontre. Déroger à la règle aurait semblé presque malsain, surtout aux yeux d'Orphée. Sans ce petit signe précurseur, il lui aurait semblé presque impossible de chahuter avec elle comme d'ordinaire. Ainsi, il laissa échapper un gloussement satisfait tout en la traînant quasiment jusqu'à un petit monticule d'herbe verbe, ou il s'accroupit sans plus de cérémonie, le buste toujours levé mais les genoux en tailleur. Il la laissa récupérer son livre docilement et se détacher de lui avec douceur - il était habitué à cette polie froideur de Sakura; elle et les contacts physiques, ça faisait deux, et encore. Il leva un regard amusé vers elle en lui reprenant le livre des mains. « Pour une fois que je m’instruisais. Tché. T’étais où ce matin ? On te cherchait. Fin. J-Je… Je te cherchais. » « J'étais en cours, jeune fille. Je n'ai jamais cessé de penser à vous. » Il sourit, taquin, puis ouvrit le livre au hasard. « Nul besoin de pareils ouvrages pour vous instruire; vous ne trouverez pas meilleure encyclopédie que celle qui se trouve ici » Il tapota sa tempe avec un air savant, puis se laissa tomber sur l'herbe comme un bien heureux, en étoile de mer, les paumes tournées vers le ciel comme s'il pouvait en recueillir l'essence. C'était une manie chez le jeune homme. Toujours garder le contact avec la voûte céleste. Il connaissait toutes les étoiles et constellations sur le bout des doigts - et Sakura subissait cette passion bien plus souvent qu'elle ne l'aurait souhaité. Il aimait ces rendez vous incognito avec elle, à l'extérieur de l'école ou devant une fenêtre, pour regarder les étoiles sans autres bruits que le silence de la nuit; il aimait aussi les nuits d'orage, mais il savait que durant les soirs de tempête, il se devait de rester dans son lit, sans bouger ni même respirer, en attendant de sentir la présence tiède de Sakura près de lui, tout contre son dos. La jeune fille aux apparences de vieille femme aigrie et froide n'appréciait guère le bruit tonitruant des orages et la lumière fulgurante des éclairs. Ainsi, la jeune fille aux apparences de vieille femme aigrie et froide était plus que ça, dans le fond. Il suffisait d'attendre la bonne heure, l'heure ou la rosée du matin s'évaporait doucement, pour voir le bourgeon flétri s'ouvrir et découvrir une magnifique fleur aux éclats chatoyants. Il rejeta la tête en arrière pour apercevoir la silhouette de la jeune femme derrière lui, puis esquissa un demi sourire tout en fermant les yeux pour échapper à la chaleur du soleil sur ses yeux sensibles. « Allez, viens t'asseoir. Tu me cherchais pas vrai ? Tu m'as trouvé. Alors profite. » Il marqua un temps d'arrêt après avoir passé une langue humide sur ses lèvres quelque peu sèches. « Tu vois la lune ? » Il tendit un doigt vers l'astre pâle qui laissait à peine deviner sa forme. « Cette nuit, j'ai rêvé que je t'y amenais. Tu aimerais voir la lune ? » Soudain, il jeta un regard intrigué au livre qu'il tenait encore dans les mains. Il le retourna pour en voir la quatrième de couverture, puis saisissant le regard de la jeune femme qui comptait bien le récupérer, il le glissa sous sa chemise avec malice, puis tira la langue à Sakura sans tenir compte de sa réaction. Ainsi, il était sure et certain qu'elle ne viendrait pas le récupérer - elle avait horreur de le toucher, elle avait même horreur qu'il la touche. Il tapota doucement l'herbe à côté de lui pour qu'elle s'assoit à son tour, avec une certaine autorité; son regard vint se planter dans le sien, inflexible et sévère. Puis il lui fit un clin d'œil complice en tapotant plus durement la terre sous leurs pieds. « Je vais pas te manger, viens donc t'asseoir. Je ne mange pas les brebis effrayées. Je préfère de loin un gibier plus consistant et plus ... féroce. » Un rire cristallin s'échappa de sa gorge déployée; il riait de l'insulte qu'il venait de faire à la jeune fille; il riait d'avance de la réaction qu'elle allait avoir; il riait de s'imaginer son visage à cet instant précis - visage qu'il ne pouvait pas voir à cause du contrejour. - Spoiler:
sorry, c'pas très long
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| | | Ahn Sakura
AVATAR : Jo Bo Ah
ANNEE : 3ème
NOTES : Bonnes
Hope
| Sujet: Re: « la vie est un sommeil, l'amour en est le rêve » — sakura Sam 30 Juin - 21:06 | |
| Quand il était là, tous ses songes disparaissaient complètement. Sakura rêvait de bien des choses depuis qu’elle vivait heureuse et épanouie, aux côtés du jeune garçon. Bien qu’elle pût être d’un comportement impardonnable avec lui, à certains moments, on n’eut pu penser qu’il lui en voudrait. Non, pas lui. Il était bien trop attiré par elle. Il donnait bien trop de fil à retordre à la demoiselle pour ne pas se fondre dans la masse des autres groupies qui criaient son nom. Sakura n’était pas comme elles. Elle ne criait pas. Elle ne sautait pas. Elle ne bousculait personne pour le toucher ou l’approcher. Il n’était pas son Oppa. Certainement pas. Sakura n’en avait qu’un et unique et celui-ci avait disparu de la circulation. C’était ainsi dans son esprit, et pas autrement. Il avait beau lui répéter qu’il fallait l’appeler comme il le voulait, elle n’en démordait pas. Tel était l’effet Sakura. Quand Sakura était là, face à vous, il ne fallait jamais la contrarier sinon, elle explosait. Quand Sakura souriait enfin, vous ne deviez pas baisser votre garde, car elle aurait pu encore bel et bien exploser. Quand Sakura était en la présence d’Orphée, au contraire, elle explosait, mais elle souriait. Elle était à la fois heureuse et contrariée. Il connaissait tout d’elle et ça l’énervait profondément. Il connaissait ses peurs et ses envies les plus profondes et ne pouvait rien lui cacher. A ses yeux, il n’était pas Orphée. Orphée c’était un garçon un peu trop souriant, un peu trop apprécié par la gente féminine, un peu trop travailleur, un peu trop sûr de lui. Sakura avait connu un autre homme, Tatsuya. Il était formé du même caractère, mais cependant, il craignait au fond, des tas de choses. Il cachait des choses à Sakura. Il n’était pas aussi populaire aux yeux des femmes. Il n’était pas si travailleur, car à l’école, ils avaient sécher des tonnes de fois sans jamais se faire prendre. Sakura avait toujours préféré Tatsuya. C’était ainsi. Elle n’y pouvait rien. Le savoir vivre sous un autre nom, resserrait son petit cœur flétri. Elle était amoureuse de lui quand ils étaient en primaire et que leurs parents s’étaient associés. Elle ne l’a jamais avoué. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Ce n’était pas dans son caractère d’avouer de telles choses au monde entier. Elle avait trop d’estime pour elle, pour le faire. Elle avait bien trop peur qu’on puisse se moquer d’elle, pour le faire. Elle se penchait vers lui, et s’asseyait à son côté, sans broncher. Elle repensait à toutes ses fois où elle l’avait observé se prélasser au soleil quand ils étaient gamins. Au fil des années, Tatsuya s’était embelli. Aujourd’hui, Orphée était né, et revêtait une longue chevelure brune qu’elle détestait particulièrement. A ses yeux, Tatsuya était un garçon aux cheveux d’une noirceur profonde, avec des cheveux plutôt courts. Il n’y avait qu’une chose qui n’avait pas changer chez lui. Son regard. Taquin. Cherchant toujours à l’embêter, à attirer son propre regard. C’était exaspérant pour elle, mais ce jeu, elle l’appréciait au fond. Elle trouvait ça plutôt mignon qu’il puisse s’accrocher autant à elle.
« Tu m’énerves. Rends moi ce livre. »
C’était affligeant la façon dont elle pouvait l’envoyer paitre sans avoir mal quelque part d’autre que son cœur. Elle avait beau se dire qu’il était son meilleur ami, qu’il était son confident, qu’il était le seul qui puisse l’écouter et lui donner des leçons – elle n’arrivait pas à être gentille. Il fallait toujours qu’elle réponde méchamment, narcissiquement. Elle était provocante et incontrôlable. Elle était entêtée et particulièrement mauvaise. Il avait surement l’habitude, mais peut-être qu’un jour il se lasserait de ce comportant désarçonnant, affligeant, qui ne la rendait pas plus bonne qu’elle ne pouvait l’être au fin fond d’elle. Un soupir s’échappait d’entre ses lèvres quand son regard croisait celui de Orphée. Son regard noir d’encre était aussi puissant que la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. Elle replongeait inlassablement comme une gamine hébétée.
« T’étais pas encore en cours à sept heures et demi. JE. Te cherchais. Tu m’évitais avoue. Je deviens pathétique et impossible à vivre alors tu ne daignes plus vouloir te passer de ma présence quand tu te promènes quelque part ? A moins que… A moins que tu étais avec une fille ? QUI ? »
Elle était particulièrement jalouse quand elle s’y mettait. Cependant, elle jouait simplement un jeu pour l’exaspérer, ce jour-là. Elle faisait mine de ne pas écouter ce qu’il disait sur où il était, quand il y était. Elle le taquinait. Elle le cherchait. Elle faisait exprès de l’embêter pour mieux attirer son attention. Elle était toujours ainsi avec tout le monde, mais souvent avec lui – trop souvent avec lui. Elle s’amusait réellement à lui faire tourner la tête et lui en faire baver. Elle espérait qu’un jour il se lasserait de ses crises de nerfs, mais plus le temps passait, plus son cœur battait, plus il restait-là, et plus elle comprenait avec intensité la douceur de ses calins et la force de ses mots. Elle tombait à la dérive et chutait sur le sol, en se faisant profondément mal. Elle revenait à la réalité, et voulait juste éviter tout rapprochement.
« Je ne tenterais pas de récupérer ce livre. Mais rends le moi, immédiatement. Il… Il était à mon frère, Tatsu. Pour une fois que je m’intéresse à quelque chose. »
Elle tendait la main vers lui doucement, mais il semblait l’ignorer royalement. Elle semblait s’énerver. Ses joues rougissaient. Ses yeux le grondaient. Ses mains s’exaspéraient de ne rien recevoir en leur creux. Sakura adorait paraitre ainsi à ses yeux, car il agissait toujours… de la bonne façon, pour la distraire.
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