Hee Yun Kyran, un bébé métisse norvégien-coréen qui naît dans l’hôpital central de Vardø… Cela a fait jaser tout le service et les gens l’observait dans la pouponnière. Il faut dire que la petite ville n’est pas vraiment connue pour être peuplée d’Asiatiques… Jusqu’à ses treize ans, il vécut avec son père : Bakke Emre et sa mère : Ok Na Eun dans cette ville insignifiante dans laquelle il détonnait… Il a grandit coupé de la culture coréenne, même si sa mère tentait de son mieux de lui inculquer les traditions qu’elle avait elle-même apprise de ces parents…

Mais en réalité, ce qui argumentait les ragots du voisinage n’était pas le fait que sa mère était asiatique… non, le pire à leur yeux étaient le fait que les deux amoureux ont toujours refuser de se marier, malgré leur amour. Apparemment, c’était intolérable pour les Traditionnalistes qu’ils étaient…

Sauf que les années passent et la pression de l’entourage ne cesse pas… Alors Na Eun craqua. Un jour, elle quitta son compagnon et père d’Hee Yun en prenant son fils avec elle… direction la Corée du Sud, Séoul. Autant dire que pour l’enfant, c’était le chamboulement total. A l’époque, il ne parlait que quelques mots de coréen… Il en voulait aussi à son père d’avoir choisit de rester en Norvège au lieu de partir avec eux en Corée. Il en voulait à tout le monde.

Néanmoins, au final, on s’habitue à tout et il commença à vivre comme presque tous les jeunes Coréens de son âge. A quelque chose près… A la maison, il avait reçut une lettre de son père qui disait que ce dernier était atteint d’un cancer incurable des poumons… Là, se fut le coup de massue. Tout basculait dans l’horreur. Hee Yun n’avait qu’une envie : retourner auprès de son père, ce que sa mère lui empêchait… soit disant parce que ce ne serait pas bon pour lui de voir un être aimé en si mauvais état… Et son père est mort. Oh qu’est-ce qu’il a haït sa mère à cet instant ! Elle qui lui avait empêché d’être auprès de son père une dernière fois !

Un an plus tard, alors qu’Hee Yun se relevait tant bien que mal de la mort de son père et qu’il n’avait toujours pas pardonné à sa mère, il eut l’étrange idée d’aller voir une voyante médium très à la mode dans son quartier… Il voulait savoir juste une chose : Est-ce que mon père est au paradis ? Il n’aurait jamais imaginé ce qui s’est passé… La voyante lui a annoncé de but en blanc qu’il ne fallait pas s’inquiéter de son père mais de sa propre vie. Apparemment, d’après elle et sa boule de cristal, il ne lui restait pas beaucoup d’années à vivre…

Ce fut comme si tout à coup une montre s’était démarrée et qui lui criait ses « tick tack » à la figure. Il fut pris d’une urgence. Une urgence de vivre. Pas une seconde il ne douta de ce que cette dame lui avait dit. Il n’en parla à personne. C’était son compte à rebours, sa course contre la montre… et il avait bien l’intention de la gagner malgré tout…

Hee Yun n’a pas vraiment eu le choix d’intégrer Astahi et parfois, cela se ressent. Etant encore mineur, sa mère ne lui a même pas poser la question si oui ou non il voulait y aller… Mais bref, il y est alors la question ne se pose plus. Néanmoins, ses professeurs désespèrent souvent de lui inculquer quelque chose et se demandent bien ce qu’il fout ici… Il n’est pas complètement nul, non ! C’est juste qu’il n’est pas doué pour les études et que ses notes ne sont pas terribles du tout. D’ailleurs, son entourage se demande bien comment il va pouvoir communiquer avec son Dragon au premier instant vu qu’il est particulièrement nul en langue dragonnique. Filmer cet instant risque d’être nécessaire ! Cela pourrait se révéler très drôle ! Ou pitoyable, qui sait… Heureusement, en pratique, il n’est pas si mauvais que ça et tient la route. Bin... après tout, il est déjà nul en Coréen alors comment espérer qu'il apprenne encore une nouvelle langue ?