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| Auteur | Message |
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Lee Sang Kim Primrose
AVATAR : Lee Chang Seon
DOUBLE COMPTE : Seo Sung Eun
ANNEE : Professeur
SITUATION : Célibataire
Astaprim Chaser Wellowice
As long as your by my side, even if the whole world is my enemy, i’ll fight.
| Sujet: Brainstorming ❧ Ven 1 Juin - 13:44 | |
| La pile de dossiers ne semblait pas baisser. J’en venais à me demander si Moon n’en rajoutait pas dans mon dos pendant que je m’absentais. Il y avait encore plus d’élèves qu’avant ! Enfin, c’était normal. C’était mon troisième jour à Astahi. Je ne donnais pas de cours ce matin-là, aussi j’en profitais pour avancer dans la lecture des dossiers des élèves. La rumeur du nouveau professeur de magie draconnique avait couru, et maintenant tout le monde était au courant... J’entendais les chuchotis quand je passais dans les couloirs. Je préférais encore garder ma capuche sur les yeux et j’avais refusé qu’on mette mon nom sur la porte du bureau. C’était professeur Lee - un nom tellement commun que de ce point de vue là, j’avais la paix. Je n’avais donné que deux cours depuis mon arrivée, un hier matin pour des deuxième année et un hier après-midi pour les quatrième année. Je crois que j’avais réussi à leur faire peur, car je n’avais toléré aucun bavardage, même pas la plus petite parole. J’avais toujours un don pour me faire bien obéir des dragons, même des plus coriaces. Ils avaient toujours senti en moi un sentiment particulier qui leur plaisait. Malgré mon changement net de personnalité, ce sentiment - que je ne connaissais pas moi-même - persistait. Je n’avais pas rencontré de difficultés avec eux pendant les cours. Par contre, j’avais un mal fou à les regarder en face. Ce devait être en partie pour ça que je me sentais incapable d’enlever ma capuche pour le moment. Je n’avais pas pu sauver mon dragon. Comment regarder les congénères de mon Lux sans ressentir une profonde et intense culpabilité ? Midi avait sonné. J’entendais dehors, dans les couloirs, les élèves se ruer vers le réfectoire. L’appel de l’estomac était toujours plus fort que tout. Aujourd’hui, j’avais décidé de sauter le repas du midi pour faire quelque chose d’important. Quelque chose que je redoutais terriblement. Je ne jetais pas un regard à l’oeuf posé sur une des étagères. J’avais trouvé un mot du directeur Moon me disant que cet oeuf avait été abandonné par sa mère. Qu’à cela ne tienne ! Je n’en voulais pas. Même si cet oeuf se transportait sans mon aval de ma chambre à mon bureau, voire jusqu’à ma salle de classe. Le directeur était aussi têtu que moi - ce devait être pour cela qu’on arrivait malgré tout à bien s’entendre et se comprendre. Je me levais et quittais mon bureau. Je claquais des doigts pour couper le courant dans la pièce. En manipulant la foudre, je parvenais à manipuler l’électricité. Aussi, plus besoin de toucher à des prises ou quoi que ce soit. C’était vite fait, bien fait ! En dix minutes, je me retrouvais dehors. Il n’y avait que quelques dragons qui gambadaient tranquillement, leurs maîtres remplissant leurs estomacs dans le réfectoire. Je prenais le chemin vers les plaines. Après un petit moment, je bifurquais vers la droite. Un haut portail de métal se tenait fermé. Je levais la main et utilisait la force du vent pour l’ouvrir, délicatement, sans bruit. Mon coeur battait à tout rompre, je sentais mon sang s’agiter dans mes veines. J’avais clairement peur. Mais comment ne pouvais-je pas redouter un tel moment ? Cela faisait trois ans... Trois longues années, remplies de vide et de souffrance. Le silence était intense. Je m’avançais en tremblant un peu. Le cimetière n’était pas très grand, mais majestueux. J’allais vers le fond ; j’avais choisi un endroit particulier. De là où je me tenais, je pouvais voir la tombe. Je me positionnais devant... Et je tombais à genoux. La pierre tombale était de marbre blanc incrusté de délicieuses et précieuses gemmes blanches et bleues. Je découvrais avec surprise que la tombe était entretenue, et qu’une gerbe de fleurs avait été déposée. Qui avait bien pu déposer cela ici ? Je sortais de ma tunique une fleur unique, une belle rose blanche. Ma mère était fleuriste, et comme elle j’avais hérité de l’amour des fleurs. Je la déposais avec une précaution toute particulière sur la tombe. Puis je levais la main, et je touchais l’inscription gravée dans la pierre. LUX KOLMONGIL 2014 - 2027 As long as your by my side, even if the whole world is my enemy, i’ll fight. Je sentais mon souffle s’accélérer. Mon esprit se brouillait... Et ma vue aussi. C’en était trop. Je sentis une larme perler sur ma joue et je l’essuyais brusquement. J’enlevais alors ma capuche, révélant mes cheveux, autrefois noirs, colorés en roux. Je me relevais, mais ne bougeais pas de devant la tombe. « As long as your by my side, even if the whole world is my enemy, i’ll fight. C’est ce qu’on s’était dit, non ? La liberté et le ciel, c’était notre monde à nous. Pourquoi tu n’as pas résisté ? Pourquoi tu m’as laissé ? Tu n’avais pas le droit, Lux ! Nous deux, c’était pour toujours... On s’était fait une promesse ! Tout est brisé... Plus rien n’a de sens... Pour que tout revienne à l’endroit, pour ne plus ressentir ce vide, dois-je te rejoindre ? Lux, tu avais réponse à tout... Ne peux-tu pas me donner la solution ? » C’était injuste, tellement injuste ! D’énervement, je tapais du pied et levais les mains. Un éclair fendit le ciel. Ce ciel que nous avions tant aimé, ensemble... Si la vie n’avait plus voulu de Lux Kolmongil, pourquoi désirait-elle me garder encore, si ce n’était que pour mieux me torturer ?
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| | | Nagaï Shizuka
AVATAR : Go Ara
ANNEE : 6ème
SITUATION : Célibataire
NOTES : Très bonnes
Sverak
Les dragons sont aux rêves
ce que l'araignée est aux cauchemars
| Sujet: Re: Brainstorming ❧ Ven 1 Juin - 15:00 | |
| Une journée de plus à Astahi, pas plus longue et pas plus courte, pas plus simple non plus. Depuis l'annonce des problèmes, la fermeture du portail chacun en avait prit son parti et faisait avec ; cherchant à tenir son dragon sans vraiment y parvenir. La chose rodait, qui était-elle ? Personne ne savait sauf eux, les dragons, le directeur … mais le sujet se voulait tabou, on n'en parle pas et on en parlerait pas non plus à l'avenir …
Midi sonnait au loin dans l'école, signalant l'heure du repas mais elle n'est pas là-bas. Shizuka n'avait jamais été amatrice de nourriture, jamais à table plus de dix minutes et sa scolarité ici n'avait rien arrangé sur ce point. Elle marchait, encore et toujours à travers la forêt, respirant le parfum de la végétation, appréciant l'humidité des sous bois. On aurait pas pu la mettre ailleurs, elle était Toji dans l'âme, jusqu'au bout des ongles. Moulée d'un pull noir et d'un legging assortit elle se faufilait entre les arbres à l'allure d'un serpent, ne tombant jamais, ne manquant ni les racines, ni les pierres glissantes. Pourtant, aujourd'hui il ne filait aucun sourire sur la bouche de la déléguée, aucune émotion particulière … tout avait changé depuis quelques temps, depuis tout ça …
Elle scruta le marais ; vide, calme à faire peur. Pas de poissons ni de grenouilles pour faire onduler l'eau, pas d'oiseaux profitant de l'ombre, rien, rien sinon le silence qu'imposait Sverak depuis qu'il avait prit possession des lieux. Shizuka y venait chaque jour, sans espérer croiser son dragon terrer dans au fond de sa grotte. Il parlait moins encore, venait comme il l'entendait … et il lui manquait le prince noir, l'unique représentant de sa race dans l'école. Le Directeur avait expliqué à Shizuka le pourquoi du comment ; on ne laisse pas deux dragons noirs dans l'école, jamais. Selon ses dires, on aurait testé autrefois mais ces créatures se complaisent dans leur méchanceté, dans leurs coups bas, ils s'entrainent les uns les autres à créer la discorde et il est désormais préférable de les laisser en compagnie de leurs cousins moins maléfiques par nature. Elle souffla, blasée de songer à l'idée que Sverak ne connaitrait définitivement pas d'ami de son espèce mais elle n'y pouvait rien et une fois de plus, il resterait invisible quand bien même il l'aurait sentie venir des lieux à la ronde.
Pas à pas, sans se presser elle remonta le chemin non sans oublier quelques raccourcis et retrouva les abords de la forêt, plus précisément l'entrée du cimetière où elle passait régulièrement, n'oubliant jamais de soigner les tombes abandonnées ou salies par les caprices de la météo. D'ailleurs, elle était là donc autant en profiter pour jeter un oeil. Sur sa route elle redressa un vase bousculé par le vent et y replaça les fleurs. Rien à faire elle ne savait pas rester indifférente à cette endroit. Les morts, les disparus ; pour certains ils ne sont que des reliques, des souvenirs qu'on a rangé mais pour la jeune femme ; c'était différent. Son père disait toujours, « les cimetières sont plein de gens indispensables » ; une vérité en soit … on ne comprend la valeur d'une chose qu'en la perdant et elle ne doutait pas que sous le marbre des tombes, un dragon manquait à quelqu'un … Tendant l'oreille, elle crut distinguer des mots et avança entre les sépultures dans l'idée d'en découvrir la provenance mais un éclair innatendu la fit s'arrêter net. Le ciel était clair, cette manifestation n'était donc pas due aux intempéries mais bien à la magie et vu la puissance, Shizuka su avant même de croiser un seul regard, de qui il s'agissait. Professeur Lee comme il se faisait appeler désormais, l'ancien élève de Gong-Gi devenu enseignant, autrefois adorable, vivant, encourageant … là devant la tombe de son dragon bleu emporté par ces maladies dont on sait trop peu de choses. Elle sentit sa gorge se serrer, compatissant au vide laissé, à la douleur toujours trop présente, aux larmes qu'on ne sait plus verser … Il n'y avait pas de mot, pas de discours miracle pour soigner le coeur de cet homme car de tous les poisons, le chagrin est assurément le pire de tous … En silence, elle approcha et une fois à sa hauteur elle contempla la stèle immaculée, soigneusement gravée et ouvragée, la moindre des choses pour un compagnon si cher. Il n'y avait rien à faire, rien à tenter pour soulager Primrose et la demoiselle ne fit aucun geste. Une tape sur l'épaule ou autre ; ça ne soigne rien …
« Je n'ai pas trouvé de roses blanches … j'ai essayé mais ici c'est assez délicat. J'ai seulement pu trouver des fleurs de pêchers en me promenant il y a peu. »
Elle avait vu les roses avant le départ du professeur, il en apportait. Mais à Astahi elles étaient différentes, poussées sur des massifs et souvent très colorées. Depuis qu'elle s'occupait de la tombe Shizuka avait tenu a respecter au moins la teinte ; ce blanc presque sacré. Sagement, elle croisa les mains dans son dos, une habitude presque militaire qu'elle ne perdait pas. Shizuka était forte, un roc mais lorsqu'elle y pensait, qu'elle s'imaginait à la place de Primrose ; elle ne se voyait pas survivre à la perte de Sverak. Elle n'aurait pas supporté son absence bien qu'elle ne possédait pas avec son dragon la complicité -devenue légendaire- du professeur et Lux. Sverak était rude, asocial, avare de compliments et de tendresse mais elle l'aimait, comme personne …
« Devrais-je vous laisser professeur ? »
Elle proposait, lui laissait le choix sans rien attendre. Du temps où il enseignait et était encore accompagné de Lux, Shizuka appréciait ses conversations, ses cours, sa gentillesse, la passion qu'il mettait à l'ouvrage et plus d'une fois elle lui avait demandé conseil afin de prendre de l'avance, assidue qu'elle était. Pour elle et pour d'autre Primrose était une image presque fraternelle, une main secourable et un sourire qu'on adorait rendre lors d'un bonjour … Alors, même s'il lui demandait de partir elle ne serait pas vexée, elle comprenait. Mais s'il préférait sa présence, même pour quelques minutes, elle serait là.
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| | | Lee Sang Kim Primrose
AVATAR : Lee Chang Seon
DOUBLE COMPTE : Seo Sung Eun
ANNEE : Professeur
SITUATION : Célibataire
Astaprim Chaser Wellowice
As long as your by my side, even if the whole world is my enemy, i’ll fight.
| Sujet: Re: Brainstorming ❧ Ven 1 Juin - 16:00 | |
| Être devant la tombe de Lux me faisait me remémorer des milliers de souvenirs. Toutes les années que j’ai passé avec lui ont été les meilleures de ma vie. Je n’avais jamais su avant de le rencontrer que l’on pouvait « vivre » autant. C’était fabuleux, tout simplement indescriptible. Je crois qu’on pouvait largement parler d’amour ; j’aimais ce dragon plus que tout, que ma propre mère, que ma propre vie. Car c’était à travers lui que je vivais, nous étions en symbiose. Je me rappelais nos moments favoris. J’ai toujours adoré grimper aux arbres, aussi je me perchais souvent tout en haut de l’arbre, à la cime. Lux Kolmongil venait vers moi en volant adroitement et m’attrapait au passage. Je m’accrochais à sa queue puis grimpais jusque sur son dos, et nous pouvions voler pendant des heures. Lux me disait parfois qu’il aurait touché la lune et converser avec les étoiles. Je suppose qu’il le peut, maintenant. C’était comme une histoire d’amour qui se finissait mal. Il ne restait que des questions sans réponse. De la honte, de la culpabilité... Je m’en voulais tellement. Et je lui en voulais tellement. J’étais un des meilleurs professeurs qu’il y ait jamais eu à Astahi, et malgré cela, j’ai été dans l’incapacité totale de sauver l’être le plus cher et le plus pur au monde. Je persiste à croire qu’on aurait dû m’enterrer avec lui. Les gens ne saisissaient pas toujours le lien qui m’unissait avec Lux. Quand il a disparu, je me suis retrouvé complètement seul. Et nous, pauvres humains de base, somment incapables de vivre totalement seuls - cela nous tue. Dans ce cas-là, vouloir être seul équivaudrait à se suicider. Mais tout ce jargon et ces pensées m’épuisaient... J’aurais voulu ne plus avoir la capacité de réfléchir. Je voulais juste qu’on me rende Lux. C’est tout, je le voulais juste lui, ni plus ni moins, qu’il revive. On pouvait même prendre ma vie en échange, pourvu qu’il revienne. Ç’avait été tellement injuste. Mon esprit embrouillé m’avait empêché de sentir une personne approcher. Je ne la remarquais que lorsqu’elle s’arrêtait près de moi, contemplant la stèle immaculée de Lux. Je tournais légèrement la tête vers cette personne et découvrait une belle jeune fille d’un vingtaine d’année, aux longs cheveux bruns et au regard triste. Des sortes d’hologrammes de souvenirs surgirent dans mon esprit. Je me rappelais d’elle ; elle était en troisième année la dernière fois que je l’avais vue. Elle devait être en sixième année maintenant. Elle possédait un dragon Noir tout à fait hors du commun, Sverak, un vrai casse-pied hautain, mais que j’avais toujours apprécié. Je devinais avec son expression que ce que m’avait dit Moon à propos de l’incident l’avait touché aussi. Les dragons se terraient, se cachaient, étaient différents. Au moins, ils étaient encore en vie. Nagai Shizuka avait toujours été une fille intelligente. Je le constatais une fois de plus, lorsqu’elle n’esquissa aucun geste qui aurait pu exprimer la compassion. Je supportais mal la présence humaine depuis ces trois dernières années, ou du moins je la supportais différemment. Certaines personnes comme la jeune Toji comprenaient vite les choses ; j’étais l’une d’elle aussi. Nous étions de ces gens qui sont liés trop excessivement à nos dragons, dont nous ressentons les émotions. Nous vivons totalement par rapport à eux. « Je n'ai pas trouvé de roses blanches … j'ai essayé mais ici c'est assez délicat. J'ai seulement pu trouver des fleurs de pêchers en me promenant il y a peu. » Je détournais mon regard pour le reporter sur la stèle. Je n’esquissais pas le moindre sourire et mon visage restait tel qu’il l’était : indifférent et inexpressif. « Les roses blanches ne poussent pas ici... Il faut aller plus loin, vers le Nord, et marcher presque dix kilomètres. Là, sous un arbre, on trouve un unique parterre de roses blanches. Éclatantes et pures... » Nouveau silence. Mon côté poétique ressortait souvent lorsque Lux occupait mes pensées... C’était un dragon bleu tout à fait unique, qui aimait lire les poésies, et avait même composé des poèmes. Tout ce qui était pur et libre l’avait toujours attiré. C’était lui qui avait découvert ce fameux parterre de roses blanches. Il adorait aller les voir et renifler leur parfum... Il m’avait dit un jour qu’il en offrirait à sa future dragonne ! Il était curieux d’être père, de découvrir toutes ces choses... Il n’en avait pas eu le temps. « Devrais-je vous laisser professeur ? » Je haussais les épaules. Cet endroit ne m’appartenait pas. Je lui étais reconnaissant, même si j’aurais du mal à l’avouer, d’être venue s’occuper de la pierre tombale de Lux Kolmongil pendant mon absence. « Cet endroit nous appartient à tous. Tu t’es occupée de la tombe de mon Lux... Il t’en serait reconnaissant. Si tu te rappelles de lui, tu dois te souvenir qu’il aimait les actes désintéressés et plein de bonté. » Je me penchais et m’accroupissais devant le pierre. Une nouvelle fois, je posais ma main sur la pierre. Je la laissais glisser le long de la surface lisse et brillante, comme une caresse. Ses caresses qu’il aimait. Je revoyais ses yeux plein de malice, j’entendais sa voix douce et me remémorait sa vivacité, sa grâce. « Prends soin de ton dragon, Shizuka. Occupe toi de lui de toute ton âme, de toute ta force. Car tu t’apercevras que sans lui, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. » Je sentis mes épaules tressauter. Des sanglots. Je m’effondrais contre la stèle et l’entourait de mes bras, mon visage défait appuyé contre la pierre froide.
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| Sujet: Re: Brainstorming ❧ | |
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