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| Dis-moi si la vie en vaut la peine [PV-Sora] | |
| Auteur | Message |
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Suzuki Hime
AVATAR : Ayumi Hamasaki
DOUBLE COMPTE : Park Eun Sil
ANNEE : 6ème
SITUATION : Célibataire
NOTES : Très bonnes
Tír na nÓg
« A Tír na nÓg, le temps est arrêté, personne ne peut vieillir ou souffrir d'une quelconque maladie. Tout le monde est heureux et la tristesse et la peur n'existent pas. Le climat n'est ni trop chaud ni trop froid, et les fleurs ne fanent jamais. Être avec son dragon c'est comme être à Tír na nÓg. »
| Sujet: Dis-moi si la vie en vaut la peine [PV-Sora] Ven 29 Juin - 11:08 | |
| Allongée dans l'herbe près du lac, Hime regardait les nuages se déplacer lentement. Le temps était agréable : le soleil brillait, le vent soufflait peu et le ciel était bleu. Un temps idéal pour aller voler... Hime soupira et ferma les yeux. Autrefois elle se serait précipitée dans la forêt pour rejoindre Tír na nÓg et ensemble ils se seraient envolés vers le monde magique. Ils auraient volés toute la journée, Hime aurait prit des photos, Tír na nÓg se serait amusé en faisant des pirouettes et ensemble ils n'auraient pas vu le temps passer. Le soleil se serait couché sans qu'ils ne se soient rendus compte que la journée entière était déjà passée. Parce que c'était ainsi avec Tír na nÓg... Hime ne voyait jamais le temps passer lorsqu'elle était à ses côtés. Chevaucher un dragon avait toujours été un rêve absurde qu'elle n'avait jamais pensé pouvoir réaliser un jour. Petite, elle rêvait de parcourir le monde à dos de dragon et de photographier la vie, la mort, la joie, la tristesse... Lorsqu'elle était arrivée à Astahi, elle avait vu son rêve se réaliser et quand on lui avait confié un œuf de dragon, elle avait cru être à l'apogée du bonheur. Mais le temps avait passé et même si Tír na nÓg et elle étaient passés par des situations problématiques et des engueulades fréquentes, à partir de la deuxième année tout avait changé. Hime et son dragon étaient liés par des liens plus puissants qu'un simple lien de dragon à dragonnier. Hime était prête à mourir pour Tír na nÓg et le dragon vert était prêt à laisser sa vie à l'humaine qui partageait son univers.
Hime était connue dans Astahi pour plusieurs raisons : tout d'abord parce qu'elle faisait régner l'ordre sous le surnom de la "Justice". Elle réglait les conflits et personne n'avait jamais eu à se plaindre de ses décisions toujours justes et dès lors qu'on avait un problème, on n'hésitait pas à aller la voir pour lui demander conseil. Hime était aussi connue comme étant la capitaine de l'équipe de Wiq des Toji ainsi que comme la seconde représentante de sa tour. Autoritaire, juste et réfléchie, Hime était une capitaine appréciée par son équipe car toujours à l'écoute des autres. Hime était aussi connue pour avoir réussit à faire de son dragon vert un dragon adepte de la Justice et de l'absence de mensonges. Les deux premières années avaient été difficiles mais jamais dragon vert n'avait eut une évolution aussi incroyable que celle de Tír na nÓg. Les dragonniers de dragons verts venaient régulièrement voir Hime pour lui poser des questions et tenter de découvrir le secret qui avait rendu Tír na nÓg si juste dans ses décisions. Mais l'autre raison pour laquelle Hime était connue dans Astahi était bel et bien le fait qu'elle avait fait une chute de dragon dans le monde magique et qu'elle avait failli y laisser la vie. Sa chute avait été provoquée par une chose tellement terrifiante que le directeur avait fermé les portes permettant d'accéder au monde magique.
En se remémorant sa chute, Hime sentit son cœur se serrer. Elle voyait encore le sol se rapprocher à toute vitesse, elle sentait encore son corps rebondir sur la terre, ses os se briser un à un et sa conscience la quitter d'un coup. Elle se rappelait parfaitement de la conversation qu'elle avait eut avec le Directeur alors qu'elle était dans ce tunnel que les gens appellent le passage vers le monde des morts. Qu'elle l'ait rêvé ou qu'il se soit passé lui importait peu : Hime le gardait en mémoire. Elle était revenue pour ses amis, pour Shizuka, pour Shun, pour Jun Roo comme pour Astahi. Mais elle était aussi revenue pour Tír na nÓg. Pour qu'il ne se sente pas coupable de sa chute, pour qu'il continue à vivre. Elle était revenue pour son dragon vert alors pourquoi n'arrivait-elle pas à chasser l'image de Tír na nÓg l'abandonnant dans le monde magique ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à faire un trait sur ce qu'elle ressentait comme une trahison. Pourquoi n'arrivait-elle pas à se faire à l'idée qu'il faudrait un jour qu'elle se retrouve face à son dragon ? Depuis que le directeur l'avait ramenée d'entre les morts, Hime avait passé la plupart de son temps dans l'infirmerie, allongée sur un lit à se remémorer chaque moment passé. Si aujourd'hui elle avait autorisée à sortir un peu, on n'allait pas tarder à venir la chercher pour la ramener à l'infirmerie : son état était encore trop dangereux pour la laisser retourner dans sa chambre. Elle allait donc devoir retourner dans cette chambre blanche, elle allait de nouveau fixer le plafond en attendant qu'on lui autorise de sortir, si un jour on l'y autorisait de nouveau. Elle avait chassé Jun Roo qui était pourtant venue avec toutes les bonnes intentions du monde. Elle avait demandé à Shizuka d'aller chercher Tír na nÓg dans le monde magique malgré la menace pesant de l'autre côté. Elle les avait blessées, avait fait prendre des risques énormes à Shizuka et Sverak et pour quoi ? Pour refuser de se ré approcher de son dragon. Quel avait été l'intérêt de presser Shizuka d'aller chercher Tír na nÓg si Hime n'était même plus capable de l'approcher sans perdre conscience ou sans se mettre à pleurer. C'était dur à avouer mais c'était un fait, la Justice, la Capitaine de Wiq de la tour Toji, la seconde responsable de Toji, la sixième année ayant réussis à changer son dragon, la japonaise Hime Suzuki avait peur de son dragon. Ses os n'avaient pas été les seuls à se briser dans la chute, toute la confiance de Hime avait éclaté en milles morceaux. Aujourd'hui Hime n'était plus que l'ombre d'elle-même. Une japonaise aux cheveux teints en blonds, au corps couvert de bandages et au regard triste et perdu. Tír na nÓg était son repère, son roc, la personne la plus importante dans la vie de la jeune fille. Mais Tír na nÓg l'avait abandonné, il avait fuit et Hime restait seule dans un monde qui lui paraissait lent et vide.
Allongée dans l'herbe haute, Hime était presque invisible aux yeux du monde l'entourant si bien que lorsqu'elle entendit des voix, elle ne chercha même pas à se cacher. Avec ses yeux fermés, Hime avait l'air de dormir mais lorsqu'on regardait son corps recouvert de bandages, sa peau couverte de cicatrice, son crâne retenu par un bandage complexe destiné à éviter le moindre choc, la pâleur spectaculaire de sa peau comme si elle n'avait pas pris le soleil depuis des années, alors on pouvait penser qu'elle était morte. Mais au final on ne se trompait pas tellement : Hime Suzuki était déjà morte et même si elle était revenue à la vie, aidée par le directeur, son envie de se battre n'était plus et elle n'était déjà plus que l'ombre d'elle-même. Une petite poupée de porcelaine brisée en milles morceaux que les gens tentent de recoller un à un sans y parvenir tout à fait.
Dernière édition par Suzuki Hime le Sam 30 Juin - 11:00, édité 1 fois |
| | | Kamiya Sora
AVATAR : Nishikido Ryo
DOUBLE COMPTE : Aucune ~
ANNEE : 4ème
SITUATION : Célibataire
NOTES : Moyennes
Gebakros
Tout ce qui brille n'est pas d'or, cependant certains savent parfaitement en donner l'illusion.
| Sujet: Re: Dis-moi si la vie en vaut la peine [PV-Sora] Ven 29 Juin - 19:45 | |
| Il faisait plutôt beau aujourd’hui, le ciel était de ceux qui vous donnent envie de quitter vos quatre murs pour aller vous promener sans crainte. Ce bleu rassurant se reflétait dans celui de l’œil du jeune homme qui l’observait depuis la tour Toji. Qu’allait-il pouvoir faire en cette magnifique journée ? Céder à ce désir de quitter sa tour pour aller rejoindre les étendues du domaine d’Astahi ou simplement rester dans cette pièce à observer le soleil de l’intérieur ? Sora se posait cette question depuis désormais quelques minutes quand il se décida enfin à sortir de cet environnement où il aurait risqué de croiser trop de personnes qu’il aurait préféré éviter. Malgré cette décision, le vairon hésita quelques instants avant de prendre sa veste. Où allait-il aller ainsi ? À vrai dire, il n’y avait même pas encore pensé, sa seule envie étant de quitter ces murs et d’aller prendre un peu l’air, de profiter du soleil avant que la nuit ne tombe et ne le fasse sombrer dans ce sentiment de crainte qu’elle créait si souvent en lui. Son choix se porta finalement sur l’extérieur des bâtiments. Il se disait qu’il pourrait ainsi converser un peu avec son allié, Gebakros. Voilà désormais quatre ans qu’il était ici… Quatre années qui lui avaient filé entre les doigts comme le sable fin d’une plage sous le vent… Le temps passait si vite que parfois il lui arrivait de se demander s’il n’était pas trop tard pour vivre sa vie comme il aurait toujours du le faire. Vous direz, à vingt-deux ans, il était encore jeune et avait toute sa vie devant lui, mais qu’en était-il du regard des autres ? Sora avait encore énormément de mal lorsqu’il s’agissait de rester sociable, cela malgré les nombreux conseils de son dragon qui semblait vouloir faire de lui une personne différente, une personne qui n’avait jamais pu "être". En réalité, Sora aurait du s’accepter tel qu’il était pour pouvoir devenir un autre. C’était peut-être difficile à comprendre, trop abstrait pour ces personnes habituées à une vie faite de cadeaux et de privilèges, mais ce qui semblait complexe n’était autre que le reflet d’une réalité étouffante qui poursuivait le vairon à chacun de ses pas. Il ne se voyait pas autrement que comme un rejet, vivait avec ces questions sans réponses, avec le mystère de sa naissance et de son abandon… Il ne pourrait peut-être jamais se défaire de cette douleur qui le rongeait. Étrange état de pensée pour une si belle journée, n’est-ce pas ? C’était pourtant ce que pensait le jeune homme lorsqu’il quitta l’enceinte de l’école, se retrouvant ainsi sur le terrain qui entourait l’école. Là, il n’eut qu’à appeler son dragon qui, comme toujours, vint le rejoindre quelque temps plus tard. Directement, il s’adressa à son dragonnier d’une voix assez curieuse. « Alors Sora, comment ça se passe avec les autre ? As-tu suivi mes conseils ? » « Tu sais très bien que j’évite les autres … » L’animal poussa alors un profond soupir tandis que son maître continuait à avancer. Sora, les mains dans les poches, continua donc son chemin, disputant à nouveau du sens de son comportement. Était-il réellement bénéfique pour le jeune homme de rester toujours aussi seul ? Après tout, il ne pouvait pas réellement se construire de cette manière, l’individu n’existant réellement qu’à partir du moment où d’autres gravitaient autour de lui. Pour Sora, cette notion n’avait jamais réellement existé, car si on la suivait, lui-même ne ferais pas partie du monde réel, il n’existerait qu’en théorie… Pendant qu’ils marchaient, le pas de l’animal se faisant lourd à côté du sien, Sora réfléchissait à où aller. Loin d’avoir un but, le jeune homme et sa bête ne faisaient en réalité qu’errer sur le territoire de l’école, le Menteur proposant parfois un tour par la forêt, ayant envie de se retrouver parmi la flore qu’il affectionnait tant, le vairon n’en ayant pas réellement envie en ce jour de soleil. Sora préférait de loin sentir la chaleur rassurante du soleil et ne voulait pas aller se cacher sous le feuillage d’un arbre… Au bout d’un moment, le dragon arrêta de répéter qu’il désirait aller en forêt et le jeune dragonnier continua tranquillement sa déambulation jusqu’au moment où ils arrivèrent à proximité d’un lac. Le reptile sortit de son silence pour s’adresser à son maître d’une voix plutôt nonchalante. « Tu penses vraiment que c’est en restant tout seul que tu vas leur faire comprendre que tu n’es pas maudit ? » « Au moins, si personne ne me cotoye, personne ne se met à le penser. » « Parfois il m’arrive de me demander comment je continue à essayer de t’aider, Sora. » Le jeune homme ferma les yeux tandis que son dragon allait se poster quelque part autour du lac. Il s’était envolé et installé totalement à l’opposé, comme s’il n’avait pas eu envie de continuer la discussion. Ce genre de chose arrivait parfois, lorsque les deux n’étaient pas en accord. Dans ces moments, Gebakros prenait son envol et s’éloignait un peu de Sora, comme si il voulait lui faire comprendre qu’il était en tort… Cela devait être une sorte de chantage affectif, malheureusement, cela créait plus de peur aux yeux du vairon que de simples regrets… Sans vraiment réagir au comportement de son compagnon à écaille, Sora continua à avancer dans l’herbe haute, apercevant alors quelque chose d’étrange dans l’herbe. Une personne était étendue là. Le jeune homme n’aurait cependant pas pu déterminer si celle-ci était vivante ou morte, cela à cause de la pâleur de sa peau et de ses bandages en surnombre… Il se mit alors à réfléchir. Il connaissait cette personne, tout le monde la connaissait à Astahi. Cette fille était celle qui avait fait une chute de dragon… À la vue de la jeune femme, Sora se demanda s’il avait bien fait de venir se promener en ce beau jour. Non pas que la vue de cette fille le répugne ; en fait, c’était plutôt l’idée que son plus grand allié puisse un jour l’abandonner qui l’effrayait. En effet, lorsqu’il reconnut la jeune fille, son regard se dirigea immédiatement vers Gebakros qui était allongé de l’autre côté du lac… Bizarrement, Sora n’aimait pas l’idée que cette jeune fille soit là, étendue comme un cadavre, le soleil brûlant sans doute les cicatrices qui auraient pu être à l’air libre. Il prit alors son courage à deux mains et s’adressa à la jeune femme, la voix légèrement éteinte par la crainte de se prendre une remarque en retour de son commentaire pourtant plein de bonnes intentions. « Tu sais… Le soleil n’est pas vraiment conseillé pour les cicatrices… » Parler sans avoir demandé l’autorisation, sans même avoir la certitude que l’on va vous répondre est une chose assez effrayante, surtout avec la peur du rejet de Sora. Il avait peut-être passé quatre ans en compagnie des mêmes personnes, des dragons et de ce paysage, mais il avait encore peur du regard des autres. Même si son dragon tentait de lui faire prendre conscience de ce qu’il était, Sora ne pouvait pas oublier son passé et semblait se refermer vers Gebakros, son seul allié. |
| | | Suzuki Hime
AVATAR : Ayumi Hamasaki
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Tír na nÓg
« A Tír na nÓg, le temps est arrêté, personne ne peut vieillir ou souffrir d'une quelconque maladie. Tout le monde est heureux et la tristesse et la peur n'existent pas. Le climat n'est ni trop chaud ni trop froid, et les fleurs ne fanent jamais. Être avec son dragon c'est comme être à Tír na nÓg. »
| Sujet: Re: Dis-moi si la vie en vaut la peine [PV-Sora] Dim 1 Juil - 18:21 | |
| Deux voix masculines parlaient mais si Hime les entendait, elle n'en comprenait pas la moitié. Écouter aux portes n'avait jamais fait partit des grands plaisirs de la japonaise et en prêtant l'oreille à cette discussion, elle aurait eut l'impression de violer l'intimité du duo. Elle reconnaissait le pas lourd et la voix spéciale d'un dragon ainsi que celle d'un humain de sexe masculin mais de là à reconnaître exactement à qui appartenaient ces voix, Hime en était incapable. Il y avait trop de personne à Astahi pour que la japonaise s'amuse à apprendre par cœur les sonorités de chaque individu, de chaque dragon. Chaque personne avait une voix particulière et si les voix profondes et graves des dragons se repéraient facilement face à celles des humains, il arrivait qu'un dragon ait une voix haut perchée et qu'un humain ait une voix très grave alors non, Hime ne s'était jamais dit qu'elle allait s'amuser à reconnaître les voix de chaque être vivants à Astahi. De plus chaque année des nouveaux arrivaient et ça aurait été stupide et parfaitement inconscient que de se mettre cette idée en tête. Le dragon prit son envol et alla se poser plus loin et le garçon continua à marcher, seul. Les yeux toujours fermés, Hime se demanda pour quelle raison le dragon avait quitté son dragonnier d'un seul coup. S'étaient-ils disputés ou bien s'étaient-ils contredits pour une raison stupide ? Hime et Tír na nÓg s'étaient eux aussi beaucoup disputés dans le passé. Ils avaient passés leurs deux premières années à se hurler dessus, à se mordre, à tenter par tous les moyens de ridiculiser l'autre. Et Tír na nÓg avait été particulièrement inventif sur le coup, se moquant ouvertement de Hime en présence d'humains comme de dragons, la ridiculisant à chaque instant, à chaque respiration. Avec le temps, Hime s'était dit que le dragon vert avait fait cela pour essayer de lui ouvrir les yeux, pour lui faire comprendre qu'il était temps qu'elle se rebelle mais aujourd'hui elle n'était plus sûre de rien.. Lorsqu'elle était arrivée à Astahi, Hime avait été terriblement intimidée par l'école et par le fait qu'elle allait devoir y rester huit ans au moins. Jusqu'alors, Hime n'avait cessé d'accompagner ses parents lors de leurs voyages à travers le monde et elle n'était alors jamais restée plus de six mois dans la même école. Hime avait eut une enfance très nomade, passant de la France à la Chine puis aux États-Unis en faisant un arrêt rapide en Égypte. C'était d'ailleurs de ces nombreux voyages que lui venait ses facilités avec les langues mais ces voyages ne l'avaient pas aidé à se socialiser, à s'adapter aux autres, à se faire des amis. En arrivant à Astahi à 18 ans, Hime était encore une jeune fille n'ayant comme meilleur ami qu'un appareil photo. Dans cet immense établissement, la jeune fille avait eut peur d'approcher les autres et s'était reportée vers son jeune dragon qui, à l'époque déjà, ne supportait pas qu'on soit sans cesse sur son dos. Hime s'était enfermée sur elle-même et avait accepté sans broncher les rumeurs, les insultes qu'on lui faisait dans les couloirs. A un moment elle s'était fait un groupe d'amie et elle avait été tellement heureuse qu'elle en avait parlé à son jeune dragon qui lui avait fait remarqué que ses amies se moquaient d'elle dans son dos. Hime l'avait bêtement cru et avait donc cessé de s'approcher de ses anciennes amies puis elle avait découvert un mois plus tard que les dragons verts passaient leurs temps à mentir. Hime avait perdue ses premières amies à cause de son dragon. Le temps avait passé et si elle avait commencé à répliquer aux remarques de son dragon, c'était l'humiliation particulièrement violente qu'elle avait subit à cause d'un garçon plus âgé qu'elle qui avait mit les points sur les i avec son dragon. Tír na nÓg s'était rendu compte qu'il tenait à sa dragonnière et qu'il était blessé par ce qu'elle avait subit et Hime s'était rendue compte qu'il était grand temps qu'elle redevienne celle qu'elle était avant, qu'elle cesse d'être celle que les autres attendaient. Tír na nÓg avait voulu venger sa dragonnière en usant de la violence mais Hime l'en avait empêché et pour la première depuis deux ans, elle avait eut le dessus. Le dragon s'était plié et la dragonnière s'était affirmée. A partir de ce moment, Hime était redevenue celle qu'elle avait été avant d'entrer à Astahi : une jeune fille pleine de ressource, juste dans l'âme et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. A partir de là, Tír na nÓg et elle s'étaient fait confiance mutuellement. Ils avaient parcourut un long chemin mais ils étaient devenus inséparables et Hime avait réussit à empêcher le dragon vert de mentir. Ils étaient tout l'un pour l'autre. Mais avec ce qui s'était passé dans le monde magique, Hime ne savait plus quoi penser.
- « Tu sais… Le soleil n’est pas vraiment conseillé pour les cicatrices… »
Hime ouvrit les yeux et pendant quelques instants, elle ne vit que du blanc : le soleil était éblouissant à cette heure là. La japonaise tourna la tête vers la provenance de la voix avec difficulté. Le simple fait de pencher la tête sur le côté manqua de lui faire perdre connaissance. Les larmes lui vinrent aux yeux tant la douleur était forte et malsaine. Cependant les larmes ne coulèrent pas, Hime les en empêcha. Elle avait assez pleuré, s'était assez apitoyée sur son sort pendant des heures durant. Elle était dehors en ce moment et il fallait qu'elle en profite ! Mais avait-elle envie d'en profiter après tout ? Ce soleil était-il aussi agréable que ça ? Cette pseudo-liberté lui faisait-elle envie ? Que voulait-elle vraiment ?
- « Je sais bien que je ne devrais pas être là mais j'en ai assez d'être enfermée. Tant pis pour mes cicatrices... et puis après tout, ce n'est même pas sûr que je résiste longtemps alors pourquoi passer mes derniers instants enfermée dans une pièce où la seule lumière provient d'une lampe accrochée au plafond ? »
Oh Hime n'allait pas mourir, le directeur lui avait dit qu'elle était hors de danger mais ce, que si elle continuait à se battre. Ses os n'allaient pas se réparer tout seuls, ses cicatrices n'allaient pas se refermer toutes seules et son corps n'allait pas se remettre à marcher tout seul. Hime ne se rappelait même plus comment elle avait fait pour arriver jusqu'ici en marchant seule. Elle était restée longtemps immobile dans un lit et son corps avait du mal à fonctionner normalement depuis sa chute. De temps en temps, lorsqu'elle voulait bouger le pied gauche, elle n'arrivait à rien. Elle avait beau y penser très fort, l'ordonner à son corps jusqu'à se mettre à suer, rien n'y faisait : le pied restait immobile. Si elle continuait à se battre, Hime s'en sortirait avec seulement quelques mois de rééducation. Si elle continuait à se battre. Oui mais voilà, elle en avait assez de se battre. Assez de s'évertuer à faire bouger un misérable orteil, assez de tourner de l’œil dès qu'elle bougeait la tête, assez de se battre pour une cause qui lui apparaissait perdue d'avance. Tout le monde lui disait de se battre, lui chuchotait des paroles se voulant rassurantes, affichait des sourires soit disant compréhensifs mais personne ne lui disait la vérité : « Oui Hime, tu vas en chier. Tu vas souffrir, tu vas pleurer, tu vas avoir l'impression que tu n'y arriveras jamais et peut-être que tu n'y arriveras jamais d'ailleurs mais au moins tu auras essayé et tu ne pourras rien te reprocher. ». On lui disait à longueur de journée que ça allait aller, que demain elle irait mieux mais demain passait et rien de nouveau n'apparaissait. Hime continuait à souffrir jour et nuit, à se réveiller cinq fois par nuit en hurlant parce qu'elle revivait continuellement l'instant de sa chute. Physiquement, Hime était en voie de guérison mais mentalement elle s'en éloignait chaque jour un peu plus. Chaque fois qu'elle ouvrait les yeux, Hime se demandait si elle avait bien fait de suivre le directeur, si elle avait bien fait de tourner le dos à cette lumière, de tourner le dos à la Mort. Pourquoi était-elle revenue, finalement ? Elle n'était rien d'autre qu'un cadavre ambulant, un fardeau dont il faut s'occuper nuit et jour parce qu'elle risquait de s'étouffer dans son sommeil volontairement ou non. Plus le temps passait et plus Hime se demandait si elle ne ferait pas mieux de fermer les yeux à tout jamais, de s'endormir pour de bon et d'éloigner d'elle toutes ces souffrances. Son regard était lourd de souffrance et lorsqu'il croisa les yeux vairons de l'individu qui lui parlait, il donna l'impression de n'avoir plus aucune envie de se battre. Hime était fatiguée de tout ça, fatiguée d'être sans cesse tiraillée entre la peur de revoir son dragon et la souffrance que la distance provoquait. Oh qu'elle l'enviait ce jeune homme d'avoir encore son dragon à porté de bras, de pouvoir chaque jour le voir, lui parler et le toucher. Mais si Hime l'enviait intérieurement, son regard restait noir de souffrance et rien d'autre ne transparaissait.
- « Je te fais peur ? » puis elle ajouta en ricanant nerveusement « Qu'est-ce qu'une faible blessée pourrait faire à l'homme que tu es de toute façon ? Te frapper ? Je me briserais les os en essayant. Te cracher au visage ? Si j'avais envie de cracher sur quelqu'un, ne crois-tu pas que je serais allée ailleurs ? »
Plongeant son regard dans celui du garçon, Hime articula ces quelques mots :
- « De quoi as-tu si peur ? » - Spoiler:
J'espère que ça te vas et que tu as assez pour répondre >< Sinon MPotte-moi et j'ajouterai deux-trois trucs ♥
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| | | Kamiya Sora
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Gebakros
Tout ce qui brille n'est pas d'or, cependant certains savent parfaitement en donner l'illusion.
| Sujet: Re: Dis-moi si la vie en vaut la peine [PV-Sora] Sam 7 Juil - 12:22 | |
| Le courage de parler lui était-il venu du ciel ou alors avait-il simplement pensé que cette jeune fille était suffisamment mal en point que pour empirer son état en rôtissant au soleil comme un vulgaire steak l’aurait fait ? Sa préoccupation pour les autres était sans doute la raison pour laquelle il se pensait nocif pour eux. Sora avait, depuis sa plus tendre enfance, été traité comme une incarnation du mal par son père, alors pourquoi ne l’aurait-il pas été pour de vrai ? Il était clair que ce genre de chose paraissait impossible, mais aux yeux de Sora, son père n’avait peut-être que vu la réalité qui se cachait derrière cet œil plus clair, cet œil qu’il aurait du ne pas avoir ou avoir brun… Cette œil qui semblait plus être une malédiction qu’une simple particularité physique, qui l’empêchait de s’ouvrir à ceux qui auraient voulu l’approcher et, peut-être, l’atteindre là où il se tenait reclus…
Le jeune homme s’était donc adressé à la jeune femme étendue, trouvant le courage au fin fond de son fort intérieur, à moitié effrayé à l’idée d’avoir dit le mot de trop, d’avoir commis l’erreur de parler alors qu’on ne lui avait pas demandé de le faire. Il avait attendu, ne sachant pas comment agir, pensant à ce qu’il ressentirait si Gebakros décidait de partir comme le faisaient alors de nombreux autres dragons verts qui, sans remords, abandonnaient leur dragonnier… Gebakros était un peu le miracle auquel Sora ne s’était pas attendu, celui qui était arrivé dans sa vie au moment où il pensait que celle-ci n’en valait plus la peine, quand il partait de chez lui parce que sa mère ne méritait pas de vivre avec une malédiction comme lui. Le jeune homme, en recevant cette lettre d’Astahi, n’aurait jamais pensé découvrir un monde comme celui-ci, où l’on côtoyait à la fois humains et… monstres ?
Qui était le véritable monstre dans cette histoire ? Le dragon ou l’Homme qui le considère comme tel ? Il était clair que le premier n’était pas un monstre aux yeux de Sora qui avait lui-même été considéré comme une erreur, comme la personne qui n’aurait jamais du exister, ne serait-ce qu’à sa naissance. C’était peut-être pour cette raison que Sora, sans vraiment s’en rendre compte, se plaisait à discuter avec Geb de ces personnes qui l’entouraient, de ces humains qui, égoïstes, refusaient la moindre différence, les craignaient même trop souvent... C’était pour cela que Sora s’était rapproché à ce point de son dragon, ne craignant qu’une chose : sa disparition soudaine. Pour dire vrai, Sora semblait parfois plus proche de son dragon que du reste de l’humanité, ne s’intéressant pas vraiment à la communauté humaine qu’il avait trop peur de contaminer, au grand désespoir de sa créature qui désirait le sociabiliser…
La voix de la jeune femme s’était ensuite élevée et Sora, qui s’était perdu parmi ses pensées et ses craintes, revint quelques secondes sur Terre pour écouter son discours… Elle avait raison, mais aurait-il osé penser qu’elle avait tort ? Lui qui se disait parfois qu’il aurait mieux fait de ne pas exister, qu’il ne méritait pas de respirer le même air que ces autres qui étaient tous différents de lui… Tous…mieux ?
Le soleil fixait les cicatrices… il leur faisait du mal et les rendait souvent plus laide qu’à la normale, alors il valait mieux pour elle de rentrer… Il aurait fallut lui faire comprendre, mais Sora était incapable de se montrer convainquant. En fait, il était tout le contraire de Gebakros, ce qui pouvait rendre leur entente assez impressionnante par moment quand on les connaissait, l’un comme l’autre.
Quand la jeune femme avait levé les yeux vers lui, croisant son regard, le jeune homme n’avait rien perçu… Peut-être tout simplement parce que, dans ce regard qu’il avait devant lui, il n’y avait rien. Rien d’autres que le vide. Il n’était pas difficile de voir, en effet, que cette jeune fille avait perdu l’envie de se battre contre elle-même, contre son corps qui ne cessait de lui désobéir, refusant sans doute de bouger… Mais après une telle chute, n’aurait-elle pas du être heureuse d’être encore en vie ? Sora n’en savait rien, lui-même, alors qu’il avait été rejeté par ses propres parents et par son père adoptif, il aurait été content de se relever… du moins, c’est ce qu’il pensait. C’était sans doute ce qu’il ne voyait pas, cet éclat qui manquait au regard de la jeune fille, qui, ajouté à la peur de voir son dragon partir, l’effrayait.
« Ce n’est pas toi qui me fait peur…» Pourquoi aurait-il eu peur d’elle ? Habituellement il était celui qui repoussait les gens avec son regard…c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il détourna ses yeux en prononçant ces mots, les posant sur son dragon situé à l’autre bout du lac et qui semblait l’observer avec une incroyable attention tandis qu’il parlait avec la jeune femme blessée.
« C’est de me dire… qu’un jour peut-être il partira… » Comme toujours, Sora ne pouvait concevoir cette réalité. La réalité de la mentalité des dragons verts… Tout le monde le lui répétait, il allait peut-être partir… Habituellement il ne les croyait pas, mais en voyant la jeune fille blessée, il ne pouvait s’empêcher de se demander si cela n’allait pas arriver pour lui aussi. Il voulait croire que son dragon allait lui rester fidèle… Mais il avait cette peur au ventre, ce nœud qui lui donnait l’impression du contraire, comme s’il était prédestiné à rester seul toute sa vie… Le jeune homme avait donc gardé son regard posé sur son dragons quelques secondes avant de s’adresser à la jeune femme.
« Quand penses-tu remonter sur le tiens ? » Cette fille était suffisamment connue pour qu’il sache dire qu’elle possédait un dragon vert, comme le sien. Son nom ? Sora aurait été totalement incapable de le donner, c’était rare qu’il tente de retenir le nom des dragons des autres… Toujours était-il, il fallait que cette jeune fille se lève et que son regard retrouve l’envie de vivre… Qu’elle remonte sur son dragon. Le jeune homme s’adressa à elle à nouveau lorsqu’il recroisa son regard.
« Tu sais… ça n’est pas parce que ça te fait mal qu’il faut t’arrêter…» La vie entière était faite de souffrance. Notre naissance était une souffrance pour notre mère qui devait nous mettre au monde, chaque jour nous étions soumis à des problèmes qui semblaient inextricables, des choses sans cesse plus difficiles à surmonter, mais arrêtions nous de nous battre pour autant ? Non… personne n’abandonne dans ce genre de cas… Personne, sauf ceux qui ne veulent plus vivre… - Spoiler:
Pardonne-moi, déjà du temps que j'ai mis pour te répondre, mais aussi pour la qualité de la réponse u.u j'espère que ça ira quand même =3
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